René de CASTRIES Élu en 1972 au fauteuil 2

N°643
Officier de la Légion d’honneur
Commandeur des Arts et des Lettres
Chevalier du Mérite agricole
Historien
duc de Castries

Biographie

Né au château de la Bastide d’Engras (près d’Uzès), le 6 août 1908.

Par son père ascendance languedocienne, les La Croix de Castries, d’origine majorquine étant implantés à Montpellier depuis le XIVe siècle. Par sa mère, Mlle de Thomas de Saint-Laurent, ascendance comtadine de vice-légats du pape à Avignon. Années d’enfance au château de Gaujac dans le Gard et à Nîmes, où il commence des études, poursuivies au collège Saint-Jean de Fribourg et à l’école Sainte-Geneviève de Versailles. Suit aux Sciences politiques les cours des sections diplomatique et Finances publiques. Diplômé dans cette dernière section en 1932, il prépare la carrière diplomatique.

Son mariage, en 1934, avec Mlle Monique de Casagne change son orientation. En 1935, il rachète le château familial de Castries près de Montpellier, où sa maison est établie depuis 1495, en entreprend la restauration et cultive les vignes.

Mobilisé, il est envoyé au Liban en septembre 1939. Libéré en 1940, bloqué à Castries avec sa femme et ses trois enfants, il devient en 1941 maire de son village qu’il aide à traverser les temps difficiles de l’occupation. Pour meubler ses loisirs forcés, il commence le classement de ses archives et écrit plusieurs romans. L’un d’eux, Mademoiselle de Méthamis obtint sur manuscrit le prix Balzac, ce qui décide de sa vocation littéraire. Maintenu comme maire par la Résistance en août 1944, il administre son village jusqu’en 1950, tout en poursuivant solidairement des créations romanesques et en tenant un journal quotidien. Installé à Paris en 1951, il commence des recherches historiques, à la fois pour éclairer ses archives, et pour écrire une vie de son ancêtre, le maréchal de Castries, qui est couronné par l’Académie française en 1956. A partir de 1955, il composera régulièrement un volume annuel, alternant les synthèses historiques avec les biographies en maintenant une préférence pour la période 1750-1850.

Lauréat du Prix Historia pour Mirabeau ou l’échec du destin en 1961 et, en 1968, du prix des Ambassadeurs pour l’ensemble de son œuvre historique. Conférencier aux Annales et à l’Interallié, vice-président de la société des Gens de Lettres en 1964, il a été élu à l’Académie française, le 4 mai 1972, au fauteuil du pasteur Boegner (2e) et reçu le 1er février 1973 par Jacques Chastenet.

Mort le 17 juillet 1986.

Signature du duc de Castries

Œuvres

1945 Mademoiselle de Méthamis

1945 Mademoiselle de Méthamis, prix Balzac (Calmann-Lévy)

1947 Monsieur de Gerland (Jean Vigneau)

1951 Les Ténèbres extérieures (La Colombe)

1956 Languedoc méditerranéen(en collaboration avec André Chamson) (Hachette)

1956 Le Maréchal de Castries (Fayard)

1958 Le Château de Castries (André Barry)

1958 Le Testament de la Monarchie, Tome I : L’indépendance américaine, Prix des Gens de France (1959) (Fayard)

1959 Le Testament de la Monarchie, Tome II : L’Agonie de la Royauté (Fayard)

1959 L’indépendance américaine

1960 Les Rencontres de Stanley

1960 Mirabeau ou l’échec du Destin, Prix Historia (Fayard)

1961 Le Règne de Louis XVI

1961 Mirabeau ou l’échec du destin

1962 Le Testament de la Monarchie. Tome III : Les Émigrés (Fayard)

1963 Maurice de Saxe (Fayard)

1964 La Conspiration de Cadoudal (Del Duca)

1964 Les guerres de Louis XIV et de Louis XV (Plon-Perrin)

1965 Le Testament de la Monarchie, Tome IV : De Louis XVIII à Louis-Philippe (Fayard)

1966 La vie quotidienne des émigrés (Hachette)

1967 Madame du Barry, prix des Ambassadeurs 1968 (Hachette)

1967 Orages sur l’Église (SPES)

1969 Louis XVIII, portrait d’un roi (Hachette)

1970 Testament de la Monarchie, Tome V : Le Grand Refus du Comte de Chambord, prix du Nouveau Cercle (Hachette)

1970 Henri IV, Roi de Cœur, Roi de France (Larousse)

1970 Le grand refus du comte Chambord

1971 Histoire de France des origines à 1970 (Robert Laffont)

1971 Madame Récamier (Larousse)

1972 La fin des Rois. Tome III : Charles X (1757-1836) (Tallandier)

1972 Figaro ou la vie de Beaumarchais (Hachette)

1972 La fin des Rois. Tome I : Louis XVIII à la recherche de son Royaume (1789-1815) (Tallandier)

1972 La fin des Rois. Tome II : La France de Louis XVIII (1815-1824) (Tallandier)

1973 La conquête de la Terre Sainte par les Croisés (Albin Michel)

1973 La fin des Rois. Tome IV : Louis-Philippe, Roi des Français (1830-1840) (Tallandier)

1973 La fin des Rois. Tome V : L’écroulement de la Monarchie (1840-1848) (Tallandier)

1974 La Fayette, pionnier de la liberté (Hachette)

1975 La France et l’indépendance américaine (Librairie académique Perrin)

1976 Chateaubriand ou la puissance du songe (Librairie académique Perrin)

1977 Papiers de famille

1978 La vieille dame du quai Conti (préface de Jean Mistler) (Librairie académique Perrin)

1978 L’aube de la Révolution, réédition de l’Agonie de la royauté (Tallandier)

1979 Les rendez-vous de l’Histoire (Librairie académique Perrin)

1979 Rois et reines de France (Tallandier)

1980 La Terreur blanche (Librairie académique Perrin)

1980 Louis-Philippe (Tallandier)

1983 Monsieur Thiers (Librairie académique Perrin)

1983 La Pompadour

1984 La reine Hortense

1985 Julie de Lespinasse

1986 La scandaleuse Madame de Tencin (posthume) (Librairie académique Perrin)

Mot attribué lors de l’installation

Dédommager :

v. tr. (se conjugue comme Bouger). XIIIe siècle, au sens propre. Dérivé de dommage. Indemniser quelqu'un, lui accorder une compensation pour réparer le dommage qu'il a subi. Les compagnies d'assurances dédommageront les victimes de la catastrophe. Il m'a amplement dédommagé de la perte qu'il m'avait causée. Il saura vous dédommager de la peine que vous avez prise. Fig. et litt. Est-il rien qui puisse dédommager de la perte d'un ami ? Il fut dédommagé de tant de sacrifices par l'estime de tous ses confrères.